25/10/2006
 




 





14/04/2018
 




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SOMMAIRE  (Cliquez sur le titre)
Tous les arbres de Paris seront signés !
Exclusif ! Depuis plus de deux mois, trois jeunes et très sympathiques graffeurs ont décidé de me faire une super pub ! Tant que la Mairie de Paris et miss Hidalgo laisseront des personnes comme nous être SDF, Français ou étrangers en situation régulière, ils vont m'aider à « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris !
A ce jour 10 Avril 2018, il y en a maintenant 1147 !!!
 

Hidalgo a fait expulser des SDF cleans
La Mairie de Paris a fait expulser les tentes de quelques SDF, Français ou en situation régulière, sans aucun problème, sur les bas côtés d'une rue peu passante. J'ai pris en charge la défense des tentes, soutenus par une importante association paroissiale.  

Tous responsables, et tous coupables...
La RATP n'est pas responsable si les SDF qui dorment dans le métro... sont SDF. L'Etat non plus, il a instauré le Droit au logement ! La Ville de Paris ne veut pas construire plus. Aucun n'est respon- sable. Eh bien pour moi, vous êtes tous responsables ! Et je vais vous faire payer...  

Odieuse ségrégation aux Restos du Coeur...
Aux Relais du Coeur, l'une des antennes des Restos du Coeur, les personnes au RSA sont jugées déjà trop aisées pour bénéficier d'une aide alimentaire. Il faut en effet être « plus pauvre que pauvre » pour y avoir droit.  








Les conditions de vie en prison s'améliorent.

Celles des SDF empirent de jour en jour !


Le grand « Comparatif » SDF / Prison !





Les conditions de détention se sont légèrement améliorées dans les prisons Françaises, du moins sur le papier, à la suite de la loi pénitentiaire Taubira. A l'inverse, la qualité de vie des personnes les plus modestes s'aggrave au fil des années.
Notamment pour ce qui est des SDF, pour qui le droit au logement relève de la Science-Fiction, à moins d'accepter de se laisser déporter hors des grands centres urbains...
A tel point que pour certains observateurs, le quotidien d'une personne sans-abri est devenu pire que celle de ceux qui sont privés de liberté suite aux actes qu'ils ont commis.

Voici d'abord colonne gauche les principales nouveautés, maintenant en application depuis quelques années.
Et à droite, un grand récapitulatif : « SDF / Prison » !




1  Les nouveaux droits des détenus
(Loi Pénitentiaire du 15 Août 2014, JO du 17 Août 2014)
(Loi Pénitentiaire du 15 août 2014, dite Loi Taubira).



1°)  Le placement au Quartier Disciplinaire (mitard), limité
à 30 jours et encadré :

A)  La durée maximale est désormais limitée à 30 jours :
Avant, un détenu qui commettait une infraction au règlement intérieur de la prison pouvait être puni pour une durée allant jusqu'à 45 jours, pour des faits graves ou pour la récidive d'infractions plus légères.

Désormais, la sanction ne peut plus excéder 30 jours, et cette durée est réservée à des infractions graves, comme une agression sur des surveillants. Impossible de punir un simple rebelle, et d'occuper une place qui va ensuite manquer pour sanctionner une personne plus dangereuse...

En effet, le nombre de places au quartier disciplinaire par rapport aux personnes détenues est encore plus faible que le nombre de places de prison par rapport à la population.



B)  Droit aux visites et l'accès aux livres de bibliothèques :
Auparavant, un détenu au mitard tournait quasiment en rond dans sa cellule. Il dispose maintenant du droit de lire des livres provenant de la bibliothèque de l'établissement tout comme lorsqu'il est en détention normale.
De la même façon, il peut toujours bénéficier des vistes au parloir des personnes titulaires d'un permis de visite...
Seuls lui sont retirés le droit à la TV et à la cantine...

Ce qui signifie que le détenu qui n'en a rien à foutre de voir des autres détenus et de rester quelques jours sans TV peut, dans une certaine limite, imposer ses critères à l'administration... PTDR !



2°)  La tarification de la TV rabaissée et unifiée :
Les conditions de tarification ont été revues et le tarif serait actuellement de 8 € par mois à la Maison d'Arrêt de Fresnes, montant à 18 ou 19 € avec canal +. A vérifier cependant.



3°)  Divers (Loi Pénitentiaire du 15 Août 2014, JO du 17 Août 2014)

Article 31   Aide de l'Etat aux détenus nécessiteux !
Les personnes détenues dont les ressources sont inférieures à un montant fixé par voie réglementaire reçoivent de l'Etat une aide en nature destinée à améliorer leurs conditions matérielles d'existence. Cette aide peut aussi être versée en numéraire dans des conditions prévues par décret.

Si tu n'as pas de thune, mon frère, tu pourras cantiner un peu...
Aux frais de l'Etat. Mais aux dernières nouvelles, cette aide serait de seulement... 20 € versée une seule fois à l'arrivée du détenu.




Article 44   Responsabilité de l'administration.
L'administration pénitentiaire doit assurer à chaque personne détenue une protection effective de son intégrité physique en tous lieux collectifs et individuels.
Même en l'absence de faute, l'Etat est tenu de réparer le dommage résultant du décès d'une personne détenue causé par des violences commises au sein d'un établissement pénitentiaire par une autre personne détenue.


En clair, l'Administration Pénitentiaire est responsable si jamais il vous arrive quelque chose...



Article 57   Impossible de vous fouiller dans le cul...
Les investigations corporelles internes sont proscrites, sauf impératif spécialement motivé. Elles ne peuvent alors être réalisées que par un médecin n'exerçant pas au sein de l'établissement pénitentiaire et requis à cet effet par l'autorité judiciaire.


Donc, forcément, si le mec rentre du Shit dans son anus, ça coûtera très cher si on veut le trouver... MDR ! Le surveillant doit signaler au responsable de la détention, qui doit alerter le Procureur.
Ensuite un médecin extérieur sera requis. Le temps qu'il règle ses affaires perso, qu'il puisse prendre son véhicule, et foncer vers la prison dans les embouteillages, on fait quoi ? Le détenu reste bloqué là, pendant des heures, sans bouger, à la sortie du parloir, encadré par des surveillants ?... Impossible, ce serait ingérable !
Et imaginons qu'il y en ait 5, 10, ou même 20 ? PTDR !!!




Article D283-3   du Code de Procédure Pénale.
Aucun moyen de contrainte ne doit être employé à titre de sanction disci- plinaire.


Cela signifie qu'on ne peut pas t'attacher ou t'enchaîner rien que pour te punir, si tu ne menace pas directement les Surveillants ! La seule sanction possible pour un mec déjà détenu est le mitard et/ou le retrait des réductions de peine.






2  GRAND COMPARATIF ... SDF / PRISON !


1°) Les conditions de vie d'une personne SDF :
2°) Les conditions de vie d'une personne en prison :




Le SDF
Le Détenu
 Il doit faire le 115 tous les  soirs, et souvent pour rien.  Il a sa place au chaud  assurée.
 Il est en dortoir avec des
 cassos ou des clochards
 puants. Il se fait voler.
 Il peut demander à être  seul, sinon il est avec 1  ou 2 autres détenus.
 Il est remis dehors dès le
 matin à 9h.
 Il est au chaud toute la  journée.
 Il n'a pas la TV, sauf avec
 un ordinateur.
 Il a la TV en cellule pour  8€ par mois.
 On ne lui donne que deux
 draps en papier, qui se
 déchirent, et les matelas
 sont plein de puces.
 Il a des vrais draps et des  couvertures chaudes et  propres (styles vertes  Armée, à Fresnes).
 Il passe son temps à cher-
 cher où se poser. Obligé
 de se payer des cafés...
 Il est tranquille dans sa  cellule toute la journée  sur le lit, avec la TV.
 Il paie sa bouffe bien plus
 cher (ne peut pas faire
 chauffer...)
 Est nourri gratuit. Peut  mettre en partie son RSA  de côté (cantine un peu).
 Il peut rencontrer des
 gens en toute liberté.
 Téléphoner librement.
 Seulement les personnes
 avec un permis de visite.
 Téléphone fixe contrôlé.
 Peut avoir une vie sexuelle
 libre. Quoi qu'en étant au
 RSA, les femmes...
 Sexe INTERDIT au parloir !
 Seulement en cellule, et si
 ton co-détenu est Gay...




3  En prison, on garde son RSA plusieurs mois.


1°)  Droit au RSA pendant 60 jours à compter du début
du placement en détention.

Oui, mais comme la loi est souvent un peu plus compliquée, il faut bien lire, alors suivez bien attentivement les explications de votre très cool serviteur...



2°)  Le détenu perd en fait ses droits au RSA le 1er jour
du mois qui suit le placement en détention.

Ce qui signifie que si par exemple, je suis incarcéré le 5 Mai, le délai de 60 jours va courir jusqu'au 4 Juillet, et je perdrai mon droit au RSA le 1er Août, et c'est donc le versement du mois de Août, versé le 6 Septembre, qui devrait sauter. Sauf que...


3°)  Le détenu retouve son droit au RSA
« le mois au cours duquel la détention a cessée... »

Oui, vous avez bien lu ! On perd son droit RSA le mois suivant, mais on le récupère le mois au cours duquel on est libéré !

A)  Exemple pour 3 mois de détention :
Donc si, dans notre exemple, le mec qui devrait perdre théoriquement son RSA de Août est libéré le 4 Août après ses 3 mois de détention, il ne le perdra finalement pas, puisqu'il va justement être libéré au cours de ce mois où il devait le perdre ! Vous suivez ? On continue...

B)  Exemple pour 4 mois de détention :
Là, il ne doit être libéré que le 4 Septembre, et il devrait donc bien perdre son RSA de Août, dont il récupèrera les droits à compter de Septembre... Au pire il ne perdrait qu'un mois... Oui, mais SAUF QUE...

Dès lors qu'il y a plus de 3 mois de détention, il y a les remises de peines automatiques si le détenu n'a pas fait de conneries en prison. Sachant que ces remises de peine sont de 7 jours par mois, le mec va bénéficier de 28 jours de réduction de peine, ce qui le fera sortir vers le 7 Août ! Il récupèrera donc ses droits du mois d'Août ! On continue...

C)  Exemple pour 5 mois de détention :
Le mec sera libérable le 4 Octobre. Mais là, il va bénéficier de 35 jours de remise de peine, et sa date de libération réelle va être le 4 Octobre moins 35 jours, soit le... 30 Août ! Il pourra ainsi de justesse récupérer son droit au RSA de Août...

Et il faut rappeler que le Code de Procédure Pénale dispose que :
« le mois de détention est de 30 jours... »
Elle est pas belle, la vie ???



4  Insaisissabilité et détention.


Article D320   Votre argent est insaisissable jusqu'à 200 €
Toutes les sommes qui échoient aux détenus sont considérées comme ayant un caractère alimentaire, dans la mesure où elles n'excèdent pas chaque mois 200 Euros. Cette somme est doublée à l'occasion des fêtes de fin d'année. Elles sont dès lors entièrement versées à la part disponible jusqu'à concur- rence de cette provision alimentaire et, pour le surplus, elles sont soumises à répartition dans les proportions ci-après déterminées, sous réserve des dispo- sitions particulières concernant les rentes, les pensions et les indemnités.


Jusqu'à 200 € on ne peut pas vous saisir votre fric, ni pour des amendes, ni pour le paiement des dommages dûs aux victimes.

Quant aux prestations sociales insaisissables par nature, telles que le RSA, elles demeurent insaisissables que vous soyez en liberté ou en prison...
 


Jimmy BARTHEL


Un SDF inaugure une nouvelle façon de « manifester »

3 jeunes graffeurs ont décidé de taguer pour lui faire de la pub !


Les arbres de Paris seront tous « signés » !





Exclusif ! Depuis plus de deux mois, trois jeunes et très sympa- thiques graffeurs ont décidé de me faire une super pub ! Tant que la Mairie de Paris et miss Hidalgo laisseront des personnes comme nous être SDF, Français ou étrangers en situation régulière, ils vont « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris !
A ce jour 10 Avril 2018, il y en a maintenant 1147 !!!



Ils s'appellent Kim, Yotan et StarFoot. Ce sont des tops dans leur domaine. Ils ont déjà réalisé des méga-fresques. Ils sont étudiants, ils vivent encore chez leurs parents, et ils bénéficient de tout le confort matériel. Mais ils estiment que ceux qui ne sont pas désocialisés et qui sont prêt à être intégrés dans la société et y apporter leur contribution doivent être aidés convenablement ! Et qu'à l'inverse, cette assistance n'est pas dûe à ceux qui ont choisi leur situation et qui ne souhaitent pas en sortir. De même qu'on a pas à acueillir la terre entière !


Les arbres à Paris
Paris compte environ 100 000 arbres. Si on enlève des espèces telles que des arbres fruitiers, ou plus décoratives, ou exotiques, il reste environ 78% des arbres qui sont des arbres dits « d'alignement » !
En clair, ce sont ces grands arbres, des platanes pour la plupart, qui bordent les rues et avenues de la capitale. Sachant que plus d'une dizaine de milliers de ces arbres ont été plantés depuis 2001, et que pour des raisons de visibilité évidentes des inscriptions marquées, nous ne taguons pas les arbres d'un diamètre de tronc inférieur à 20cm, cela laisserait encore environ 47 000 arbres, selon des calculs et recherches effectuées...



Les tags ne font aucun mal aux arbres
Les arbres possèdent une écorce très épaisse, et les graffitis ne leur font pas plus de mal qu'un tatouage sur la peau d'un être humain.
Et le dommage, si on peut appeler ça ainsi, ne sera que visuel.
Contrairement aux perçages et plantages de clous en tous genres, souvent effectués par des commerçants pour y accrocher leurs bâches et autres dispositifs lors de certaines manifestations de rue, qui mettent la santé de l'arbre en danger. En effet, ces ouvertures permettrent l'entrée de toutes sortes de parasites et d'insectes qui peuvent aller jusqu'à bouffer l'arbre de l'intérieur...



Mais les solvants sont dangereux
En revanche, les solvants qui sont habituellement utilisés pour dissoudre les molécules de peinture en bombe, eux, ils sont dangereux pour la santé de l'arbre !


Que risquent exactement les tagueurs ?
Remmettons d'abord les choses en place. Un tag, ce n'est pas une dégradation, sauf dans certains cas bien précis, lorsque ça entraine de vrais dégâts... (Ex : Atteintes graves aux rames de métro RATP)
Le dégradation est la destruction du bien d'autrui, c'est le fait de casser, endommager, détruire. Comme les casseurs de la CGT...

L'article 322-1 - Alinéa 2 du Code Pénal stipule que les graffitis sur les murs ou le mobilier urbain sont un délit puni de 3 750 € d'amende... s'il n'ont entrainé qu'un dommage léger.

L'article R-635-1 du même code prévoit également que les graffitis sont passibles d'une contravention de 5ème classe de 1 500 €, s'il en est résulté qu'un dommage léger.

Deux articles pour une même infraction ?
En fait il s'avère que le délit prévu au 2ème alinéa de l'article 322-1 concerne les dommages légers, tandis que la contravention prévue à l'article R-635-1 (partie règlementaire du Code Pénal) va s'appliquer en cas de dommage... « très léger » !

Et la Ville de Paris reconnait, en réponse aux E-Mail de riverains plaignants, à propos des tags sur les arbres, que de tels faits constituent la contravention de 5e classe citée ci-dessus.

Et mes copains tagueurs sont majeurs, étudiants sans ressource saisissable, ils habitent chez leurs parents qui ne sont absolument pas responsable de leurs actions, bref, ils sont assurés d'une immunité totale ! Et accessoirement, quand ils auront achevés leurs études, ils vont quitter la France, donc même friqués ils resteront définitivement intouchables... MDR !



Pour des tags dans le métro, des mois d'enquête...
Le pire, c'est que la Mairie de Paris ne veut pas reloger les SDF mais elle n'ose pas non plus les poursuivre... Vous en doutez ? Alors lisez bien ce qui suit :
Il y a maintenant environ deux ans de cela, une vaste enquête avait été lancée pour retrouver les auteurs de tags sur les rames de métro, sur les murs, et jusque dans les dépôts des rames. Ils avaient mené des mois d'investigations, pris des photos des différents graffs, consulté des bases de données « répertoriant tous les tags découverts et pris en photo » selon les porte-paroles de la RATP... Bref, on se serait cru dans Les Experts !...
Tout ça pour finalement ne risquer que des contraventions. Seuls ceux qui avaient endommagé des rames ont été condamnés à des peines de prison, et avec sursis. Idem pour certains, qui avaient fait des tags sur les murs des dépôts, faits certes contraventionnels, mais ayant nécessité une effraction pour y accéder, ce qui devient un délit...

Dans notre cas, rien ! Hidalgo à peur d'un SDF...
Dans notre cas, ils savent déjà tout... Des agents de sécurité de la Mairie de Paris passent régulièrement dans la rue où se trouvent nos tentes, style pour nous demander si tout va bien, si personne n'a de problème, ou besoin de soins, etc. Il est impossible que ces agents, chargés entre autres de la salubrité publique, n'aient pas déjà remarqué les centaines d'arbres tagués, dont plusieurs dizaines dans le quartier où nous nous trouvons...



Et sur ma tente, (Photo 4), il y a un slogan d'écrit, avec le même signe qui constitue l'adresse de mon site internet ! Ils voient des arbres tagués SDF75, puis une tente siglée www.SDF75.FR, et ils ne feraient pas le rapprochement ?... MDR !

Alors bien sûr, ils n'ont aucun pouvoir d'arrestation dans la mesure où aucun délit n'a été commis... Mais la base du travail de tout agent chargé d'une mission de service public est de signaler aux autorités tout fait susceptible de constituer une infraction, ici, au Règlement Sanitaire Départemental.

Et si une plainte quelconque avait été déposée, la Police Nationale serait chargée de l'enquête. Or, des véhicules de police passent eux aussi régulièrement dans notre rue.

Il y a encore quelques jours, j'ai même vu une voiture banalisée de la BAC rouler doucement devant ma tente, le conducteur a désigné le slogan écrit dessus à ses collègues qui ont rigolé... (A propos de voiture banalisée, une voiture noire qui roule lentement, avec quatre mecs à l'intérieur qui regardent fixement les gens, moi, je n'appellerai pas ça un véhicule banalisé, PTDR !)
 


Jimmy BARTHEL


Dans le 19 ème, des campements sauvages ont semé le chaos...

Mais Hidalgo a préféré expulser des SDF Français sans histoires

Selon notre avocat, elle a déjà dépensé plus de 11 000 € !


La Mairie de Paris d'Hidalgo a fait expulser des SDF cleans...





La Mairie de Paris a lancé il y a plus de 6 mois une procédure en Référé, devant le Tribunal de Grande Instance, pour obtenir notre expulsion, sans aucune nécessité d'ordre public... Certes, dans le 19ème, les énormes campements sauvages de migrants agressifs qui détruisaient la vie de tout un quartier ont efin été évacués.

Mais que quelques jours plus tard à peine, des tentes réapparaissent déjà... Dans le quartier où nous étions, par contre, 3 ou 4 véhicules de police tournent en permanence dans le secteur, pour empêcher la réinstallation de sans-abris qui ne représentent strictement aucun problème d'ordre public...



Le 19 Octobre, vers 8h40 du matin, la police est venue nous expulser... Etaient présents, les responsables des associations qui nous ont soutenus, ainsi que l'adjoint au Maire du 14ème, qui nous a très administrativement déclaré que la Mairie n'avait rien à nous proposer...
Si besoin était, voici encore une preuve de la préférence étrangère de l'administration intolérante de la Hidalgo, et que contrairement aux migrants, les SDF Français ne bénéficient pas d'une « mise à l'abri »...

L'exécution forcée a été assurée par l'huissier de Justice, qui est venu nous faire son petit laïus, qu'il fallait partir, etc... Il était accompagné par près d'une dizaine de membres de forces de l'ordre... suivies par les grandes bennes vertes des éboueurs, pour jeter les tentes, propres et bien tenues, qui nous servaient d'abri depuis de nombreux mois...



Près de 6 mois de procédure... Récap :

Avril 2016 : Un huisssier est venu nous délivrer une assignation devant le TGI de Paris, en Référé. OK, si la Hidalgo veut la guerre, elle va l'avoir...


29/12/2015 : Des travailleurs sociaux de la Mairie de Paris sont passés, souhaitant mettre à jour la situation administrative de chacun.


03/06/2016 : Une audience est fixée devant le TGI de Paris le 9 Juin prochain.


09/06/2016 : Nous avons obtenu le renvoi de l'audience au 23 Juin. Petite victoire sur la Mairie de Paris, dont l'avocat refusait le report. Bon, ce n'est qu'un sursis, mais je n'ai pas dit mon dernier mot...


23/06/2016 : Retour au Tribunal. Dépôt d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité portant sur les différences de traitement entre le judiciaire et l'administratif, plus protecteur lors des expulsions du domaine public. Sur le fond, nous avons plaidé que l'urgence ne se justifiait pas, en l'absence de tout trouble réel à l'ordre public. Le Tribunal statuera sur la QPC le 1er Juillet. Si, comme c'est probable, elle est rejetée, le jugement sera rendu le 7 Juillet, sur le fond.


11/07/2016 : Comme on pouvait s'y attendre, le TGI en Référé a refusé de transmettre la QPC. Motif : Le juge judiciaire peut refuser l'urgence comme l'administratif, et qu'il n'y a pas rupture d'égalité de traitement.
Mais pour ensuite, sur le fond... accorder l'expulsion réclamée par la Mairie de Paris, sans qu'il y ait cette urgence, ni aucun trouble à l'ordre public. Ah si... La vue des SDF Français et propres, ça dérange les bobos de gauche... Nous avons quand même obtenu 30 jours de délai, à compter de la date où le jugement nous sera notifiée.


26/07/2016 : Une déclaration d'Appel a été déposée par notre avocat au greffe du tribunal. Mais contrairement à ce qui se passe au pénal, en matière civile, l'appel n'est pas suspensif. Et la Mairie pourra nous expulser sans attendre l'audience devant la cour d'appel.


... Et le fric des Parisiens claqué dans le procès !
Enfin, ce qui est super, c'est qu'entre un huissier venu passer plus de deux heures sur les lieux, l'assignation devant le TGI, et l'avocat de la Mairie, parait-il assez bien côté, qui a dû se taper 41 pages de conclusions entre les siennes sur le fond et celles de la demande de rejet de la QPC, nous évaluons déjà à plus de 11 000 € le coût de la procédure pour la Mairie de Paris...


15/08/2016 : Le courrier de l'huissier valant signification officielle du jugement est arrivé à ma domiciliation administrative. Il est daté du 11 août. En ajoutant le délai de 30 jours obtenu, ça reporte l'expulsion possible au lundi 12 Septembre. L'huissier doit encore nous notifier un « Commandement de quitter les lieux », mais contrairement aux expulsions locatives, il n'y a pas de délai supplémentaire de deux mois. Il pourra donc venir nous expulser dès le lendemain de cette dernière notification.


05/09/2016 : Dernier point avec les deux responsables de l'association paroissiale qui nous soutient, (preuve que nous sommes comme tout le monde, pas du tout désocialisés). Ils sont encore intervenus auprès de la Mairie de Paris pour que l'expulsion sans relogement de ces tentes de SDF qui ne provoquent aucune gêne pour quiconque, ne soit pas mise à exécution. Ils se sont vu opposer une fin de non-recevoir...


11/09/2016 : Ca y est ! Dès demain, en théorie, les employés de la Mairie de Paris peuvent débarquer, accompagnés de la police, seule habilitée à utiliser la force pour nous faire partir.


12/09/2016 : Finalement, aucun huissier ce matin. Dans l'après-midi, j'ai participé à une réunion avec les responsables de l'association paroissiale qui nous assiste. Il s'avèrerait, d'après le Commissaire de police territorialement compétent, avec lesquels ils sont en contact régulier, qu'aucune intention de mise à exécution de l'ordonnance d'expulsion ne leur soit parvenue.


26/09/2016 : Réception du commandement de quitter les lieux.


17/10/2016 : La Ville de Paris tient tellement à notre expulsion, que la date de la trêve hivernale, dite « trêve des expulsions », qui depuis des années est traditionnellement avancée au 15 Octobre à Paris au lieu du 1er Novembre au niveau national, n'a pas encore été décidée pour cette année ! La Mairie attend carrément que notre expulsion ait eu lieu pour décider ensuite... l'arrêt des expulsions !...

Une connaissance, salarié à la Croix Rouge, a été avertie du lancement d'une grande opération « d'évacuation de nombreuses tentes, partout dans Paris », pour le 19 Octobre. Evidemment, il faut comprendre l'expulsion de tous les SDF sans problème, Français ou étrangers en situation régulière...

Les camps de migrants continueront de semer le chaos dans le 19ème arrondissement, où certains petits commerçants, souvent eux-mêmes d'origine étrangère, ont déjà mis la clé sous la porte et ont tout perdu...
Voilà ! Merci à tous. Mais croyez-moi, le combat n'est pas fini...
 


Jimmy BARTHEL


Comment recharger vos téléphones, tablettes, ordis portables...

aux frais de cette société qui préfère aider les migrants,

et aussi... aux frais de la Mairie de Paris et d'Autolib...


Rechargez votre téléphone dans les stations Autolib !





Voici en exclusivité sur SDF75 une façon très simple, et certes un peu limite, de pouvoir recharger en toute sérénité tous vos petits engins, téléphones portables, tablettes Samsung ou I Pad, et même vos ordinateurs portables. En effet, de très nombreux SDF, absolument pas désocialisés, en possèdent, et qui sont souvent leur seule possibilité de distraction, et surtout de communication avec l'extérieur. Tous les hommes politiques, de quelque tendance que ce soit, reconnaissent la nécéssité de lutter contre la fractiure numérique !...


Mode d'emploi :
Tout d'abord, approchez-vous de ces portes. Il y en a trois. On va s'intéresser aux deux qui sont les plus à droite.
Pour commencer, introduisez un gros tournevis plat entre la 2e et la 3 porte, dans la rainure verticale. Puis exercez une forte pression du tournevis vers la gauche. (Photo 1).


La porte de droit est fermée par un petit loquet (Photo 2) qui ne devrait pas résister beaucoup à une bonne torsion. Une fois que ce mignon petit loquet aura lâché, la porte s'ouvre tout à fait librement ! (Photo 3)








A l'intérieur du casier le plus à droite dont la porte vient d'être ouverte, vous pouvez voir, en haut de la paroi de gauche, une batterie de ce qui semble être des prises électriques. (Photo 4)
En fait, seule la 4ème, située la plus au fond, est une prise électrique (Photo 5).


Et voilà ! Il ne vous reste plus qu'à brancher votre dernier Samsung Galaxy... Ou même à carrément y enfoncer un bloc multiprise, afin d'y brancher simultanément tous vos beaux petits engins. Tablettes, ordis portables, etc...









Et voilà une excellente façon d'avoir toujours votre téléphone portable et votre ordinateur correctement chargé.

ATTENTION : En théorie, ce que vous faites, c'est un délit... Après tout, vous allez commettre une (petite) effraction... Mais vu le niveau du ticket d'entrée dans les Résidence Sociales, pardon, dans les Maison d'Arrêt comme Fresnes, vous pouvez être tranquille...
 


Jimmy BARTHEL


Pendant que le Samu Social de Paris persiste à offrir

des conditions d'hébergement indignes aux SDF,

certaines mairies font bien mieux, dans l'urgence...


La Mairie du 4e : Le bel exemple à suivre !





Tandis que le 115 du samu Social de Paris pratique dans ses centres d'hébergement ce qu'on peut appeler « le changement dans la continuité », c'est à dire change sans presque rien changer, (lire ci-contre...), certaines mairies prouvent qu'on peut faire nettement mieux, alors même que les structures installées sont provisoires, réalisées en réelle urgence dans le cadre du plan Grand Froid , et sont destinées à être levées dès que les températures remontent...

Ainsi, la Mairie du 4e Arrondissement est en train de faire une belle démonstration de ce qu'il est possible d'offrir décemment aux SDF, pour peu qu'on veuille bien s'en donner la peine...

Plus de draps en papier... mais un duvet militaire !
Pour commencer, alors que les centres du Samu Social n'offrent toujours que des simples draps en papier aux SDF, la mairie du 4e arrondissement met à la disposition de chaque personne hébergée... un bon gros duvet militaire, dont la qualité n'est plus à démontrer...

Des personnes de la Sécurité pour assurer l'ordre !
La salle d'hébergement ouvre ses portes à 19h. Certaines des personnes sont accueillies simplement pour manger, tandis que d'autres sont inscrites également pour être hébergées. Des lits de camp sont disposés les uns à côté des autres, espacés de 30 cm environ.

Il s'agit certes toujours d'un hébergement collectif. Mais grâce à la présence d'agents de sureté de la Ville de Paris pour assurer la sécurité des lieux, (à gauche sur la photo), et intervenir en cas de problème, nous avons pu bénéficier d'une vraie tranquillité pendant les 14 jours d'ouverture de cet hébergement provisoire.
Pas de zonard éméché qui hurle, pas de « cassos lourds » pour agresser ou voler le moindre truc, ça change des lieux d'héber- gement risqués et sales du 115. Relire le dossier :
La vie dans la rue - Chapitre 5 : L'Enfer du 115

En théorie, les personnes reçues peuvent manger jusqu'à 21h30. Mais les responsables savent faire preuve de compré- hension vis à vis des retardataires. Dès que la personne a fini de manger, elle peut rester assise à discuter, sans faire trop de bruit, ou aller se coucher directement. Après 22h, il est demandé aux personnes hébergées de ne plus faire de bruit, et parler très bas... Les lumières sont fortement baissées.
C'est très bien organisé !

On constate qu'il est possible d'améliorer très nettement les conditions de vie des personnes sans abri. C'est pouquoi, il est tout à fait innadmissible que ne puisse pas être fait dans les structures pérennes ce qui est accompli sans problème dans les accueils aménagés dans l'urgence !
 


Klayton


Même quand on exerce une activité, le Samu-Social s'en fiche...


Le favoritisme borné des sales rats du 115 !





Encore un scandale qu'on préfère taire : Nous savons déjà que chaque soir, seuls 40 % des appels au 115 sont satisfaits... Mais là où ça devient réellement honteux, c'est que même quand une personne travaille, ou quand elle tente de s'en sortir grâce à une autre activité que salariée, elle ne bénéficie malgré ça d'aucune priorité par les employés qui prennent les appels des sans-abris !...

Depuis quelques mois, quelqu'un de ma connaissance est déclaré en qualité d'Auto-entrepreneur, et essaie de s'en sortir de cette façon... Et même si, dans son domaine, il ne réalise que quelques heures de prestations de service par semaine (il faut bien débuter...), la prospection et la recherche de clients est une activité presque à plein temps !

En somme, il travaille, et cela, en étant toujours sans-abri ! Pourtant, les opérateurs du 115 lui répondent, comme à n'importe qui, qu'il n'y a plus de place...

Enfin, même quand par chance vous êtes parvenus à obtenir un hébergement pour une nuit, quand le lendemain matin, vous demandez une entrevue avec l'une des assistantes sociales du centre pour obtenir une prolongation d'hébergement, celle-ci vous affirment que ce n'est pas possible, même pour quelques jours.
Elles prétendent que ce ne sont pas elles qui gèrent les places, et que c'est à vous de refaire le 115 chaque soir ! Cela y compris quand vous avez justifié de votre activité !...


Elles refusent toutes explications quand on demande pour quelles raisons, à l'inverse, des cas sociaux lourds qui ne travailleront plus jamais, eux, ont leur place réservée et renouvelée de jours en jours par ces mêmes assistantes sociales ?... (Bien sur, j'ai constaté tout cela moi-même...)

Elles répondent qu'on raconte n'importe quoi... Et quand on leur donne des exemples précis de personnes hébergées en permanence, là, elles prennent un ton sec pour vous dire que ça ne vous regarde pas !...
Pire, même en s'adressant à des associations dont les membres peuvent appeler le «SIAO-Urgence» (un 115 réservé aux travailleurs sociaux...) on vous affirme là aussi ne rien pouvoir faire !

Le constat est très clair : non seulement quand on travaille, ou qu'on pourrait travailler, on n'obtient pas de logement pour autant ; ça, on le savait déjà !

Mais même quand une personne qui travaille demande simplement un hébergement au 115 afin de se reposer un peu, pour être présentable dans l'exercice de son activité, on lui refuse quand même une place avec les conséquences que cela peut avoir sur l'activité en question...


Alors que, oui, il faut le répéter, des cas sociaux très lourds, des demandeurs d'asile et autres sans papiers, Roms inclus, sont acceptés sans distinction et sont même considérés comme étant plus malheureux que lui...


Les dirigeants du Samu Social sont totalement responsables de ce favoritisme borné, et ils ne méritent aucun respect ! Qu'ils sachent cependant qu'ils auront une grosse responsabilité quand un SDF se verra contraint d'employer d'autres moyens nettement plus durs pour faire respecter son droit à un logement décent !
(Voir ci-contre l'article : Comment « niquer la RATP » )

N'ayant surtout... plus rien à perdre, quand le maintien forcé de leur situation de SDF leur fait perdre régulièrement tout ce que leur volonté leur a permis d'entreprendre.
 


Jimmy BARTHEL





Ségolène royal a osé porter plainte pour de simples injures


à l'encontre d'un pauvre SDF Parisien...


L'orgueil démesuré de la diva de Poitou-Charentes !





En Septembre 2009, la Présidente de la région Poitou-Charentes a osé déposer une plainte contre un pauvre SDF de la capitale, tout cela pour de simples injures, devant le TGI de Poitiers... Ci-dessus, une vidéo de LCI qui raconte l'affaire :



On a beaucoup critiqué Nicolas Sarkozy  lorsqu'il a lancé son fameux   «Casse-toi, Pov'Con...», lors d'une visite au Salon de l'Agriculture, alors qu'il n'avait fait que répondre à un homme qui venait quand même d'être gravement incorrect avec lui, cela à deux reprises !...
Mais lui, au moins, il n'a pas déposé de plainte... Non, au contraire, il s'est simplement comporté comme on le ferait d'homme à homme : Réponse sur le même ton, et puis on en parle plus... Et c'est tout à son honneur !

Tandis que la grande Maq... de la région Poitou-Charentes n'a pas hésité à déposer plainte, pour de simples injures, contre un pauvre SDF Parisien !... On croit rêver ! Alors qu'avec sa copine Martine Aubry, la grande et la grosse, les Laurel et Hardy féminins de la politique, elles n'hésitent pas à pratiquer elles aussi l'insulte et la calomnie
Comme lorsqu'elle avait insulté Eric Woerst, ancien Ministre du Budget du gouvernement Fillon lors du débat sur les retraites, qu'elle avait traité de « corrompu », ce qui relevait de la diffamation !

On peut aussi citer le cas de Jean-Luc Mélanchon, qui n'hésite pas à traiter les journalistes de « Gogols » !
Comme d'autres personna- lités de gauche, ou même certains magazines politi- ques du même bord.
(comme la revue gauchiste Marianne, championne de la mauvaise foi et de la désinformation...)

Depuis, nous avons été Pétés De Rire en assistant à la méga-gamelle que s'est ramassée cette sectaire mégalo qui se voyait déjà élue Présidente de l'Assemblée Nationale, mais qui s'est pris la doudoune de sa vie au deuxième tour des élections (voir article : Casse-toi, Pov'Conne ! - Rubrique Politique).

A la suite de cette histoire, j'ai été cité à comparaitre devant le Tribunal Correctionnel de Poitiers, devant lequel des juges vraissemblablement aux ordres m'ont condamné à une amende de 1 000 € tandis que qu'un individu coupable de violences à coups de poings sur sa femme n'a récolté, lui, que 500 € d'amende...
les femmes libres apprécieront, même celles qui aiment la Ségolène...

J'ai évidemment fait appel, sans illusion et de toutes façons, je ne paierai jamais cette amende. Mais pour coûter encore plus de fric à la justice Française, et donc à la France qui me laisse sans logement.
La Cour d'Appel de Poitiers a confirmé le jugement du Tribunal, alors que le représentant du Procureur Général... acceptait une diminution du montant de l'amende. En Poitou-Charentes, la justice est bel et bien socialo, et aux ordres des personnalités locales !.
 


Jimmy BARTHEL


Le Samu Social ouvre un nouveau centre :


Visite expresse pour une nuit...


Malgré les risques bien connus dans leurs centres d'hébergement d'urgence, les opérateurs du 115 ne parviennent pas à satisfaire les demandes de tous ceux qui sont désemparés au point d'accepter d'y aller...
Dans le courant de l'année 2014, le Samu Social a ouvert un nouveau centre avenue Romain Rolland, près de la porte d'Orléans, face au bd Périphérique. Un centre un peu plus moderne, et qui apporte quelques nouveautés...
Votre serviteur a donc accepté de retourner se faire héberger une nuit par le 115, histoire de voir si les choses ont évolué... Le constat est mitigé !...

Je décide donc de refaire le 115 pour essayer d'avoir une place dans ce nouveau centre d'héber- gement. Après toujours plus de 30 mn d'attente sur la même musique complètement naze, j'obtiens enfin un opérateur à qui je demande s'ils ont une place dans le nouveau centre qu'ils ont ouvert avenue Romain Rolland. Ca tombe bien, il leur reste une place. En théorie, j'ai de la chance, car chaque soir, seuls 40% des appels sont satisfaits...

Ce centre est le seul a être accepté par de nombreux SDF, comme l'était aussi celui de Montrouge, dont j'ai déjà parlé.
Il n'est que 23h... Ligne 4 jusqu'à la Porte d'Orléans. Il faut ensuite marcher environ 5mn jusqu'au bd Périphérique. Le centre est au début de l'avenue du même nom.

Le repas servi est toujours aussi frugal : ce soir, salade de taboulet, quelques morceaux de poulet avec des légumes verts ( 4 cuillers de haricots vertes et carottes ). Plus une portion de fromage et d'une clémentine. Ayant heureusement de la nourriture dans mon sac, je suis monté direct dans la chambre qu'on m'a atttribué, la « 102 » .

Première différence, il y a un ascenseur, et les chambres sont numérotées comme dans les hotels : Le premier chiffre étant celui de l'étage. Mais c'est bien le seul point commun avec les hôtels, comme vous allez le voir... Tout d'abord, je constate que le même éternel scandale persiste : les personnes hébergées n'ont toujours pas droit à des draps et des couvertures ! Eté comme hiver, le Samu Social ne fournit qu'un drap house en papier... (voir la photo du bas : sur les lits )

Je découvre une chambre à 2 lits. Apparemment, c'est le cas de toutes les chambres de ce centre, excepté une ou deux qui seraient pour 4 personnes.
Bof, aucun progrès ! Car il faudrait enfin comprendre que 2, c'est déjà... plusieurs ! Et qu'il y a toujours le problème de la promiscuité subie, source de risques de vols ou de maladies, vu les cas sociaux lourds qui sont admis par le 115 !

Comparez bien ces deux photos... Mêmes lits métalliques, mêmes draps en papier, seuls effets dont dispose pour se couvrir celui qui n'a pas son duvet personnel, mêmes clochards puants pouvant être à côté de vous...
Seul bémol positif, le personnel semble plus ouvert qu'avant à mettre ensemble deux copains qui s'entendent bien, puisque ce sont des chambres de deux. mais à part ça... Au 115 du Samu-Social de Paris, le changement... c'est pas encore maintenant !...
Seulement 40% des appels sont satisfaits par le Samu Social ? J'ai donc eu cette chance. Mais est-ce vraiment une chance ?...
 


Jimmy BARTHEL

Personne ne veut résoudre le Mal-Logement

 

Tous responsables... Et tous coupables !



La force de l'administration, à part sa fameuse inertie, c'est son cloisonnement, qui lui permet une dillution totale de ses responsa- bilités. Chacune peut ainsi affirmer ne pas être responsable des graves lacunes dans le respect du droit au logement, et renvoie la balle de Ping-Pong au voisin.

La RATP considère que les stations de métro ne sont pas faites pour dormir... Qu'elle n'y est pour rien si les SDF qui dorment dans le métro... sont SDF ! Mais leurs employés, qui bénéficient de la fameuse sécurité de l'emploi, ignorent tout de la ségrégation par les fiches de paie, qui fait que des personnes qui travaillent ou sont en état de le faire ne peuvent pas se loger...

L'Etat central prétend ne pas pouvoir agir directement, (ce qui est faux... Voir articles en page d'accueil sur les réquisitions.) et que ce sont les différents organismes chargés de fournir des logements sociaux à ceux qui ne peuvent pas accéder au marché privé qui ne suivent plus...

Mais Mme Hidalgo préfère créer des logements très sociaux, qui ne pourront l'être que dans des quartiers périphériques, ou en banlieue ! Alors qu'en construisant au contraire des logements dits intermédiaires, davantages pourraient être réalisés dans les quartiers centraux.

Il faut savoir que pour un F1, le différentiel de loyer entre un logement purement social et un logement PLS ou Intermédiaire n'est pas très important, et que ces logements sont parfaitement accessibles aux plus modestes... Mais cette fois, c'est gauche et droite qui s'entendent pour que ce type de logements, non comptés officiellement comme logements sociaux, restent pour leurs petits copains.

Enfin, ce sont surtout des personnalités de droite qui protestent quand on parle de combler ces nombreux trous qu'on voit partout, en rehaussant les petits immeubles de 1 ou 2 étages. Ils refusent « la densification ». Pour eux, il faudrait « laisser respirer Paris... » Genre, moi j'y suis, mais vous, allez ailleurs !...
Avec de tels raisonnements, ne vous étonnez pas que de plus en plus de mecs votent extrémiste !...

La Ville de paris affirme également, soit ne plus avoir de place pour construire, (ce qui est faux, voir paragraphe précédent...), ou que les recours contre les permis de construire explosent (ce qui est vrai)... Mais cela ne les empêchent pas de trouver mystérieu- sement des logements lorsqu'il s'agit de loger des cas sociaux lourds... (Voir articles en page d'accueil.  


Jimmy BARTHEL

Odieuse ségrégation aux Restos du Coeur !...


Rejetés car soi-disant trop aisés avec le RSA,
des SDF n'ont plus que les poubelles pour bouffer.



Aux Relais du Coeur, l'une des antennes des Restos du Coeur, les bénéficiaires du RSA sont jugés déjà trop riches pour bénéficier d'une aide alimen- taire. Il faut en effet être « plus pauvre que pauvre » pour y avoir droit... Cela peut sembler incro- yable à tous les braves gens qui font des dons à cette associa- tion, mais c'est hélas ce que j'ai pu constater à titre personnel...

Quand on est SDF, pour manger, si on a encore un peu de fric, il y a des super-marchés pas cher, type LIDL... Mais pour ceux qui ne percoivent que le RSA, et qui se retrouvent par conséquent sans argent dès le 20 du mois (car on ne vit pas avec le RSA, on survit péniblement, quoi qu'en disent certains...) il reste la manche, et pour ceux qui ne veulent pas accepter de faire ça, les Restos du Coeur... ou les poubelles... Le point commun entre les deux, c'est qu'ils sont (normalement) accessibles aux pauvres...

C'est vrai pour les camions des Restos du Coeur, qui viennent plusieurs soirs par semaine distribuer des gamelles en plastique avec 4 boulettes de viande, 3 cuillerées de purée, 1 yaourt, une orange et quelques morceaux de pain...

Mais pour ce qui est des « Relais du Coeur », dans lesquels il est possible d'avoir une aide plus conséquente, avec des vrais colis alimentaires, tout ceci devient hélas très théorique. Car il semblerait qu'ici, aux Relais du Coeur, il y ait plusieurs sortes de pauvres. Et si on s'en tient à leurs critères de discrimination, pardon, de sélection, il ne faut pas dépasser 350 € nets par mois (soit 125 € de moins que le RSA...) pour avoir droit à une aide : un sac de nourriture deux fois par semaine...

C'est ainsi qu'une personne qui a déjà la chance de ne pas être SDF, et qui paie juste un relicat de loyer de 60 à 100 € une fois déduit les APL, aura le droit d'être inscrite, car ils déduisent ce loyer restant à payer, de ses ressources.

Mais celui qui est Sans Abri, et qui doit donc assumer nombre de dépenses supplémentaires du simple fait qu'en étant SDF, on paie tout plus cher, il se voit au contraire exclu sous le fallacieux prétexte que n'ayant justement pas de loyer à payer, il n'a aucune charge, et qu'il dépasse ainsi nettement le seuil d'ultra-pauvreté qu'ils ont arbitrairement fixé !...

Et ces messieurs-dames justifient cela sans hésiter, et confirment qu'avec leur RSA net de charges, les SDF excèdent en effet le plafond de ressources fixé pour bénéficier d'une aide... Et selon eux, le motif, pourtant très réel selon lequel en étant Sans-Abri, on paie tout plus cher serait même discutable... (1).

Je précise qu'il ne s'agit absolument pas d'une malheureuse initiative locale d'un centre précis, ni même d'une ville (dans une version précédente de cet article, j'ai mis en cause les Restos du Coeur de la ville de Brest...). C'est la même chose dans tous les centres de distribution, à Paris comme dans d'autres villes, d'après des E-mail reçus... Cette ségrégation entre les pauvres résulte donc bel et bien d'une politique nationale délibérée, et voulue par les Restos du Coeur !

A l'image des lessives popularisées par Coluche dans son sketche, avec le nouvel Omo qui lavait plus blanc que blanc, les bénéficiaires doivent donc être plus pauvres que pauvres pour avoir le droit de bouffer aux Relais du Coeur !
Presque 25 ans après sa mort, le très généreux artiste à dû se retourner dans sa tombe... Cela dit, il s'est déjà tellement retourné en entendant toutes les conneries débitées par tous les ministres du Pingouin, que nul ne peux plus savoir s'il repose désormais à l'envers ou à l'endroit !...

Enfin, une dernière précision, en hiver, les critères seraient légèrement remontés, et les RSA acceptés.
Les pauvres sont donc priés de patienter tout l'été.
Ils auront le droit de manger correctement en Novembre...
 

Jimmy BARTHEL

 




(1)   Pour ces messieurs, si on paie tout plus cher en étant Sans-Abri, (consigne, plats chauds, cafés pour s'abriter, lavomatic, etc...), c'est qu'on le veut bien puisque justement, il y a des foyers pour éviter qu'on soit dehors. Alors que précisément, comme je le décris dans mon article : SDF - La vie dans la rue - Chapitre 5 : L'Enfer du 115, les mecs cleans refusent les foyers à cause de la promiscuité qu'on y impose !...

Mais il semble qu'aux relais du Coeur, comme pour beaucoup de Travailleurs Sociaux, on ne considère pas le droit à l'hébergement individuel et au respect de son intimité, de sa vie privée, et de sa sécurité comme un droit fondamental...


Le Site « www.sdf75.fr » est un site qui parle du problème des SDF, et qui milite pour qu'enfin, priorité soit donnée, dans les différents dispositifs d'aide aux personnes sans domicile ou sans-abris, aux personnes propres
et non désocialisées. Il se veut également un site d'assistance aux plus modestes dans le domaine du droit, et publie régulièrement des fiches portant sur un certain nombre de sujets de la vie quotidienne, souvent méconnus.
Enfin, il se veut, très modestement, un site d'actualités, engagé politiquement dans l'opposition à la gauche, mais qui s'efforcera toujours de dénoncer les abus et erreurs, de quel côté qu'elles se situent !