25/10/2006
 




 





13/10/2016
 




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SOMMAIRE  (Cliquez sur le titre) Moi SDF, ça vous coûte  1000 € par jour ! 
Une intervention des Pompiers coûte 240 € ! Chaque mec aux Urgences : 220 € Soit près de 500 € à chaque fois qu'un SDF (comme par hasard...) fait un malaise... Et si 2 x par jour... Alors, ce logement décent, vous allez tôt ou tard me l'attribuer. Sans cela, je vais vous le faire exploser, votre petit déficit budgétaire... Nous verrons qui en aura marre le premier !...

La Vie dans la rue - Chapitres 1 à 5
Le grand dossier sur la réalité quotidienne, et les difficultés que rencontrent les SDF s'ils veulent rester comme tout le monde... Cela rend impossible le fait d'avoir un emploi !

Comment on peut devenir SDF...
Un sondage révélait, il y a quelques temps, que de nombreuses personnes craignaient de se retrouver un jour SDF !... Et cette crainte n'est pas exagérée, car en France, il n'y a pas de véritable filet social qui évite qu'une personne se retrouve à la rue...

Pourquoi je veux un HLM, et « Clean » ?...
On montre régulièrement des SDF qui ont un travail, mais toujours sans logement... Alors maintenant, moi, j'inverse : Attribuez-moi un logement, et je retravaillerai, et en attendant, avec les APL, je paierai mon loyer... Mais comme je ne pourrai jamais rien louer de décent sur le marché libre, et estimant qu'en étant SDF depuis 9 ans, j'ai eu plus que ma part de galère, j'exige désormais un HLM, et correctement situé, c'est à dire « clean » !

 


Un sondage révélait, il y a près d'un an, qu'un nombre important de personnes craignaient de se retrouver un jour SDF !... Et cette crainte n'est pas exagérée, car hélas, en France, il n'y a pas de véritable filet social qui évite qu'une personne se retrouve un jour à la rue...
Bien entendu, il peut y avoir plusieurs raisons qui font qu'une personne va se retrouver SDF. Mais je n'aborderai ici que les raisons indépendantes de la volonté de cette personne.


En effet, il est clair que si un mec est sale, qu'il picole sans arrêt, qu'il est instable ou violent ,ou encore qu'il ne se comporte pas bien dans son travail, un jour ou l'autre la sanction va s'abattre : Il sera licencié !...
Et si à ce moment-là, il lui arrive aussi d'autres problèmes, si par exemple il n'avait pas mis un peu d'argent de côté, il risque d'avoir des difficultés pour payer son loyer. Et donc de s'enfoncer encore plus. Et du fait de sa conduite, il ne trouvera personne pour lui tendre la main le jour où il en aura le plus besoin !...



Devenir SDF : Pourquoi ? Comment ?
Beaucoup de Français se retrouveraient SDF s'ils n'avaient pas la possibilité d'être aidés, car hébergés par leurs proches (famille ou bons amis...), qui peuvent ainsi leur apporter la petite aide suffisante pour qu'ils ne basculent pas dans cette situation... Et être sans logement ne signifie pas être sans ressources... Ces personnes peuvent très bien apporter leur contribution à ceux qui les aident, et partager les frais...

Quand je dis qu'il n'y a pas de filet social, on constate que ces protections dépendent toutes de l'environnement privé, qu'il soit familial, amical, ou encore simplement relationnel. Même aux Etats-Unis, pays capitaliste souvent cité pour son soi-disant côté inhumain ou le chacun pour soi est sensé être la règle, il existe toujours une solidarité basé sur une tradition quasi-universelle de soutien, provenant en premier du cercle familial.



Les SDF : La Société est-elle responsable ?
Tout d'abord, lorsqu'on aborde le problème des SDF, c’est la première des questions à envisager. A mons avis, on peut examiner 2 hypothèses :

Hypothèse 1 : Selon cette thèse, les SDF seraient responsables de leur sort. La société n’en serait pas la cause, ou très peu. Elle ne serait donc pas tenue à une obligation de résultat pour les aider à s'en sortir... Sauf à se placer simplement dans le domaine de la charité facultative, que chacun est libre ou pas d’exercer, qu'il s'agisse de l'Etat, des associa- tions caritatives, ou même des simples personnes physiques.

Hypothèse 2 :
Au contraire, si on part du principe qu'une partie au moins des SDF ne sont pas responsables de leur situation, cela implique alors que la collectivité nationale fasse en sorte que pas un citoyen ne se retrouve malgré lui sans logement, sous réserve qu'il puisse assumer un loyer décent, compte tenu des aides en vigueur...
Quitte à ce que cette aide de la société soit modulée en fonction de la responsabilité des personnes concernées, et de leurs efforts pour sortir de cette situation. Dès lors que les efforts demandés ne sont pas eux-mêmes contraires aux droits les plus élémentaires !...
(1)


L'un n'empêche hélas pas l'autre...

La deuxième hypothèse est depuis longtemps validée par la quasi-totalité des acteurs sociaux. Bien sûr, nous savons que les sans-abris ne sont pas tous des victimes innocentes du système économique.
Mais c'est aussi commettre une grande injustice d'affirmer à l'inverse, que ces mêmes SDF sont responsables de leur sort, et devraient pour cela se contenter des quelques miettes sociales qu'on daigne actuellement leur offrir.

Ces deux états de faits sont aussi réels l'un que l'autre, et co- existent aussi indépendamment l'un de l'autre : que de nombreux SDF refusent de s'en sortir n'empêche pas que ceux qui le souhaitent ne sont de toutes façons pas sérieusement aidés. Et il ne sert à rien de sans cesse évoquer l'un des cas pour mieux pouvoir nier l'autre !...



De nombreux SDF le veulent bien, c'est vrai.
Hélas, de très nombreux SDF sont en grande partie responsables de ce qui leur arrive. Ils n'ont même plus les comportements élémentaires indispensables pour mener une vie normale. Par exemple, celui qui picole à longueur de journée, qui est sale et agressif, on ne peut pas dire qu'il est réinsé- rable. En tout cas, pas à court terme.

La très grande majorité de ces SDF sont tellement désocia- lisés, et même clochardisés, qu'on peux parler de refus de s'en sortir. Ce que je vois quotidiennement confirme ce que j'ai pu lire, à savoir que tous ceux qui ne veulent plus ou ne peuvent plus rien changer à leur façon d'être constituent une forte proportion de la population des sans-abris.

Tous ceux que vous voyez souvent devant les Monoprix ou dans des squares, complètement dépenaillés, pratiquant une mendicité plus ou moins agressive, munis de leur boite de bière, et accompagnés de 2 ou 3 chiens faméliques !...
Que pourrait-on du reste leur proposer comme travail et qui voudrait les embaucher ?...

Certains bien-pensants seront probablement choqués par cette description, mais elle est malheureusement exacte, et ce n'est pas parce que vous aurez décidé d'appeler un chat un coq qu'il va venir chanter sous votre balcon à 6 heures du matin pour vous réveiller.

Il y aurait d'ailleurs, d'après des enquêtes qui ont été publiées, entre 30 et 35% de SDF qui seraient atteints de troubles mentaux graves !...(je confirme, y en a des tas...)

Mais dans l'autre sens, on considère également que plus d'un tiers des SDF sont des personnes complètement normales, absolument pas désocialisées, qui n'ont déjà rien à faire dans des foyers de type CHRS, avant même d'y entrer...



Mais la Société n'aide pas les SDF cleans !...
Mais ceci rend d'autant plus inexcusable le refus de la société Française d'apporter à ceux qui ne sont pas responsables de leur sort, la véritable assistance (non, je n'ai pas honte de ce mot) qu'elle leur doit !
Eh oui, mesdames et messieurs, plus il y a de personnes qui ne veulent pas quitter la rue, et plus ceux qui veulent vraiment s'en sortir doivent, eux, être aidés de manière réellement efficace, afin qu'ils puissent retrouver leur place dans la société ! Sans oublier que plus vite et mieux vous les aiderez, et moins ils vous coûteront cher.



Oui, presque tout le monde peut devenir SDF...
Hélàs, cette société manque à ce point des sécurités les plus élémentaires à son fonctionnement que n’importe lequel d’entre vous peut effectivement se retrouver SDF presque du jour au lendemain !... A moins bien sûr de faire parti des personnes les plus favorisées socialement...

Mais si on est au contraire simplement un citoyen comme les autres, c'est très facile de se retrouver SDF. Cela simplement par la suppression de l’une des choses qui sont normales et indispensables pour vivre convenablement : le travail ou un logement, mais surtout si on perd le logement !

Car on sait très bien que si on perd le travail, on peut en retrouver un et se débrouiller pour payer pendant ce temps. Alors que si on perd son logement, on ne parviens plus à en trouver un autre, et on perd son bulot dans la foulée... Voilà, tout simplement !



Le Logement : Le problème N°1 en France.
Passons donc à présent en revue, et c'est après tout le but de cet article, toutes les raisons et évènements qui peuvent faire qu'un mec va se retrouver SDF sans le vouloir :


1°)  La perte involontaire de son Logement :
  A) Fin du bail, le propriétaire veut son logement pour lui.
  B) Fin du bail, le propriétaire veut reloger un proche.
  C) Fin du bail, le propriétaire veut vendre. Vous achetez ou vous partez ! (C'est personnellement ce qui m'est arrivé !...)


1°)  La nécessité de quitter son Logement :
Je vais citer ici les cas où la personne à quitté son logement, certes volontairement, mais en croyant qu'elle pourrait en trouver un autre.
  A) Fin d'une vie à 2. L'un est chez lui, l'autre doit partir !
  B) Changement de région, de travail, et ça rate...

Comme vous pouvez le voir, ça fait déjà pas mal de raisons qui font que beaucoup de personnes vont basculer.
La personne n'a plus de logement, mais ensuite ne parvient pas à en retrouver un. Si à ce moment-là, il n' y a pas des proches qui répondent présent pour lui venir en aide, ça va être le début de la dégringolade !...
Et sans logement, la personne va très vite perdre son travail (Voir mon autre rubrique : SDF : La vie dans la rue).
Sans boulot, pas de logement, mais surtout, sans logement, pas de boulot !



Même avec un travail, pas de logement !
Maintenant, dites-moi : vous avez propablement entendu parler de ces personnes, employées à la Mairie de Paris, et qui dormaient dans leur voiture, car malgré un salaire régulier, personne ne voulait leur louer quoi que ce soit !... Ce qui démontre bien s'il en était encore besoin, qu'il ne suffit pas d’avoir un salaire pour parvenir à se loger !… Non, messieurs : Un boulot ne donne pas de logement ! Arrêtez vos conneries d'un autre age !


Mais avec un logement, on peut payer...
Par contre, avec un logement, on trouve du taf, et en attendant, on peut payer :


Solution 1 : Du Fric de côté ! :
Croyez-vous sérieusement que seul le salaire qui tombe chaque mois, garantisse la solvabilité ?
Mais indépendamment de ces sempiternelles fiches de paie, il est évidemment possible de payer un loyer même si on ne travaille pas... Il y a plein de gens qui se retrouvent au chômage, ou même au RSA, et qui ne cessent pas pour autant de payer leur loyer !


D'abord, quand on arrive à 40 ans, ou même 50 ans, on a souvent été capable de mettre du fric de côté ? (Livret A, ou même Plan d'Eparge Logement, etc...) Les hommes ne sont pas tous des cigales. Et certains, n'ont pas claqué tout leur fric au bistrot pendant des années !

Et le fait d'avoir de la thune de côté est bien supérieur au salaire qui tombe chaque mois.
Certains disent que l'argent de côté n'est pas une garantie... N'importe quoi ! OK, mais si on part du principe que le mec est de mauvaise foi, il peut aussi arrêter de bosser, et ne plus payer non plus. Et plus d'avis à tiers détenteur possible...
Le montant que la personne dispose est à mettre en comparaison avec ce qui lui restera à payer, une fois déduites les aides au logement. (Voir ci-dessous)








Solution 2 : Les Aides au Logement : APL ou ALS :
Donc, je reprends : Quand la personne est au RSA ou une allocation de chômage assez modeste, elle touche en plus les Allocations Logement (APL).
J'ai un copain qui perçoit 312 € d'APL, pour une studette en Résidence Sociale. C'est donc le montant maximum de l'APL que va toucher un mec au RSA.

Le montant de ces APL couvre ainsi une grande partie du montant du loyer. Et elles sont donc une très bonne garantie pour les propriétaires quand il s'agit de louer des petites surfaces (F1).
En effet, les aides au logement suivent le montant du loyer et laissent environ 60 € à charge au locataire... jusqu'à concu- rence du montant maximum, donné ci-dessus.
Au-delà, c'est le locataire qui paie le reste...

En plus, le propriétaire peut exiger le tiers payant auprès de la CAF et le locataire ne peux pas s'y opposer, même dans le parc privé. Et même avec un loyer de 450 €, il ne me resterait qu'un relicat d'environ 150 € à payer... Quel est le con qui n'est pas capable de payer une telle somme mensuellement ?

Stabilité n'est pas employabilité :
10 ou 15 ans dans la même société ! Stabilité ? Peut-être. Oui, mais en cas de licenciement ? Pour retrouver du taf ?...

Pire, voyez-vous, les critères de nos grand-pères sont encore les plus débiles ... Je m'explique : vous pensez tous que celui qui a passé de nombreuses années dans une société est le plus stable.
Mais même s'il avait été réellement démontré, ce qui n'est pas le cas, qu'une personne qui change souvent d'emploi est instable, est-ce pour ça qu'elle va cesser de payer son loyer ? Cela n'a rien à voir. Un type change de travail justement parce qu'il sait qu'il pourra trouver mieux ! Il est dynamique !

Et si vous réfléchissez un instant, comme disait le miroir à la glace du placard, vous vous rendrez compte que celui qui est resté toute sa petite vie à faire le même job représente au contraire un risque bien supérieur.

D'un seul coup, il est licencié pour un motif économique, après des années de bons et masos services.
Et ce mec qui est resté 15 ou 20 ans dans la même société, (et qui s'en vente au comptoir des bistrots), il y a toutes les chances pour qu'il n'y comprenne plus rien, que cela soit un choc pour lui
. Parce que ce genre de vieux travailleur, il croit que sous prétexte que ça fait des années qu'il bosse dans la même société, son patron est marié avec lui, et qu'il devrait le garder  jusqu'à sa mort, même s'il n'a plus besoin de lui !
Il va répéter sans cesse un discours que vous avez certai- nement déjà entendu : « Mais pourquoi ? J'ai bossé toute ma vie, j'ai toujours fait très correctement mon travail, je n'ai jamais été au chômage, moi, et gna...gna...gna... ! ».

Il va être vachement en état de retrouver du boulot, le mec !... Sans oublier que lui, justement parce que Pôle Emploi, il ne connait pas, il ne sait même plus faire un CV... Il ne connait pas les techniques actuelles de recherche d'emploi !...
Ou bien, il va devenir dépressif... Vous savez, il parait que c'est le mal du siècle !...
Wouaff !... Ca me fait vraîment marrer, moi ! Vous connaissez la rangaine, il n'y a jamais eu autant de suicides, parmi les jeunes, parmi les vieux, parmi les cons, parmi les perroquets qui ont écouté les discours de Ségolène Royal !...

Dans l'autre sens, il y a des mecs qui bougent beaucoup, mais qui grâce à ça, ont connu plein d'organisations différentes du travail. Et dans des branches où il y a du boulot !...

Tenez, par exemple, dans la restauration : Une profession sous tension, comme on dit. Ce qui signifie que ce sont les patrons qui attendent après les employés et que si vous voulez, vous trouvez. Un exemple :
Hotellerie-Restauration : Plus de 60 000 emplois non pour- vus. Journal Le Parisien du Mardi 27 février 2007, page 7
.

Pour finir et résumer tout cela, Messieurs, la vie n'est pas ce que vous croyez ! Il va falloir faire évoluer vos critères !
Un dernier exemple : Il y a actuellement environ 2 500 000 personnes qui sont interdites bancaires, et inscrites sur le fameux fichier de la banque de France !
Alors que moi, qui suis RMIste et qui couche dehors, je n'ai jamais fait le con. Je sais diriger ma vie, gérer mon budget, et grâce à cela, je n'ai pas eu de problème pour me faire délivrer un chéquier et une vraie Carte Bleue VISA, pas la Carte Bleue Electron/Carte à la Con !... Voilà encore un critère intéressant, toujours dans l'optique de détecter parmi les gens de bonne foi, ceux qui ne se laissent pas ballotter par la vie comme une bouteille sur les vagues !...

Pour finir, je dis simplement à tous ces moralistes que je ne leur ferai pas le plaisir de me dégrader, que ce soit physi- quement ou moralement. Ils seraient trop heureux de pouvoir encore dire que c'est de notre faute. Je ne déclinerai jamais, j'ai trop de volonté pour ça. Au fil du temps, j'aurai un niveau de plus en plus élevé en Informatique. Même si ça ne me permet pas de bosser, ça me servira toujours à moi !...

Et si je n'ai pas le droit, avant un délai trop long, d'avoir la même vie que tout le monde, et pouvoir rentrer chez moi le soir, alors je passerai dans X années du RSA au Minimum vieillesse !... Ce serait dommage, non ? Mais comme disait Coluche : Ne rigolez pas trop, c'est avec votre pognon !...






(1) Par exemple, on ne peut pas obliger un mec à aller dans un foyer dans lequel l'hébergement est collectif, et venir dire ensuite que du fait de son refus, c'est de sa faute s'il est dehors, et donc qu'il ne peut pas travailler...













Le Site « www.sdf75.fr » est un site qui parle du problème des SDF, et qui milite pour qu'enfin, priorité soit donnée, dans les différents dispositifs d'aide aux personnes sans domicile ou sans-abris, aux personnes propres
et non désocialisées. Il se veut également un site d'assistance aux plus modestes dans le domaine du droit, et publie régulièrement des fiches portant sur un certain nombre de sujets de la vie quotidienne, souvent méconnus.
Enfin, il se veut, très modestement, un site d'actualités, engagé politiquement dans l'opposition à la gauche, mais qui s'efforcera toujours de dénoncer les abus et erreurs, de quel côté qu'elles se situent !