L'Analyse
Si Jean de la Fontaine vivait de nos jours...
La Cigale et la Fourmi - Version 2012 !...
L'auteur tient à rappeler que toute ressemblance avec un quelconque pays, ou régime politique ou encore avec un type précis d'organisation sociale ne serait que pure coïncidence...
La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide. Elle, elle préfère rire, sortir en boite et faire la fête tout l'été.
Cependant, une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et possède de quoi se nourrir, juste fruit de son labeur, tandis que la cigale pleure,
toute seule dans les rues froides, sans rien à manger.
La cigale va raconter sa misère à des journalistes de Libération et dans une interview, demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie
tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.
La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale allongée sur le trottoir, grelottante de froid, en compagnie d'autres
cigales complètement alcoolisées, buvant une soupe offerte par les cafards du SAMU Social. On passe en boucle des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
Les citoyens ne comprennent pas que, dans un pays si riche, on puisse laisser souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.
Alors, les associations contre la pauvreté se mobilisent, et appellent à manifester devant la maison de la fourmi.
Les journalistes organisent des tables rondes à la télévision, et interrogent certains hommes politiques qui se demandent
comment il se fait que la fourmi est devenue riche ?
C'est forcément sur le dos de toutes ces pauvres cigales !
Le gouvernement est interpellé à l'Assemblée pour une plus grande « justice sociale », et des parlementaires réclament
qu'on augmente (jusqu'à 75%...) les impôts de la fourmi afin qu'elle paie « sa juste part » !
En réponse à ces questions, ainsi qu'aux sondages, le gouvernement décide de faire voter une loi sur l'égalité économique, ainsi qu'une autre loi
d'anti-discrimination. Les impôts de la fourmi sont augmentés, avec effet rétroactif, et celle-ci reçoit également une amende pour ne pas avoir accepté d'embaucher
la cigale comme aide à domicile...
La fourmi est écrasée par les taxes, et n'a plus assez d'argent pour payer son amende et ses impôts. Elle se voit contrainte de quitter le pays
pour s'installer en Suisse.
La maison de la fourmi est saisie. Elle est alors préemptée par la Mairie, pour construire un immeuble HLM. Ce sera bien entendu un
Logement Social pour les cigales les plus désocialisées, pardon, les plus défavorisées... Car dans le même temps, les quelques rares cigales qui souhaiteraient travailler
correcte- ment comme les fourmis se voient refuser toutes leur demandes de logement social au motif qu'il y a plus malheureux qu'elles !
Par ailleurs, les fourmis entrepreneuses qui voudraient bien embaucher les cigales courageuses sont débordées par les formalités bureaucratiques
qui les dissuadent de créer des emplois. De plus, elles ne peuvent même plus licencier toutes les cigales fainéantes sans que celles-ci ne leur
intente systématiquement des procès devant les Prud'Hommes, assistées en cela par le syndicat des sauterelles, qui déclenchent des grèves à répétition
si les fourmis ne se plient pas à leurs moindres conditions.
L'ancienne maison de la fourmi devenue HLM très social se détériore car les cigales occupantes ne font rien pour l'entretenir, ne payant même pas le
modeste solde de loyer et de charges locatives... pourtant très raisonnable après déduction des APL !
La télévision fait un reportage sur la cigale qui mange désormais à sa faim, finissant les dernières provisions de la fourmi bien que le printemps
soit encore loin. Les journalistes interviewent des assistantes sociales gauchistes qui parlent, émerveillées et les larmes aux yeux,
de « la superbe réinsertion sociale de la cigale. ». Mais hors caméra, la cigale se livre au quotidien à une mendicité agressive afin d'avoir de l'argent
pour reconstituer ses provisions, alors que son RSA, qu'elle perçoit le 6 du mois, est déjà dépensé dans l'alcool le 15.
On apprend quelques mois plus tard dans Le Parisien, rubrique des faits divers, que la cigale est décédée à l'hôpital d'une overdose.
Libération et Le Monde commentent l'échec du gouvernement à gérer sérieusement le problème des inégalités sociales. Des critiques sont répétées
dans les médias concernant le manque de moyens.
Une commission d'enquête parlementaire multipartite est mise en place, ce qui coûte encore 10 millions d'euros.
Par ailleurs, tandis que la gauche se félicite de la diversité multiculturelle de ce grand pays, on apprend que l'immeuble HLM où habitait la cigale,
devenu depuis complètement délabré, est désormais envahi par un gang d'araignées immi- grées en situation irrégulière !..
Les araignées organisent au fil des mois un vaste trafic de drogue. Elles squat- tent 30% des logements. Certaines personnalités tentent bien de parler
vrai en rappelant les règles de la vie dans la République, mais personne ne les écoute, sauf bien sûr pour s'offusquer.
Tout cela ne serait du mépris envers
l'identité culturelle de ces braves araignées, et même du racisme, sous prétexte que les araignées sont des Veuves... Noires Subsahariennes (on ne doit pas dire
une Veuve Noire, mais une Veuve... de couleur), ou des Mygales bronzées-marrons d'Afrique du Nord !
Mais au fil des années, les araignées commencent à imposer leurs coutumes, et terrorisent de plus en plus la population,
provoquant une montée progressive, par lassitude et exaspération, d'un certain extrémisme au sein de la communauté de tous les insectes pacifiques.... Jusqu'à quand ?...
Jimmy BARTHEL